Martin CORIGAN

Un faux Brad Pitt en embuscade : récit d’une escroquerie au cœur du scandale

octobre 29, 2025

La naissance d’un mythe digital : Malibu, le clone et l’ombre de Brad Pitt

Dans les coulisses de Malibu, difficile de démêler le vrai du faux. Depuis quelques mois, la rumeur enfle : un mystérieux clone de Brad Pitt, presque aussi crédible qu’un personnage sorti d’un script Netflix, aurait secrètement élu domicile dans une villa luxueuse, à l’abri derrière ses palmiers. On lit dans certains forums et magazines sensationnalistes, dont le fameux ‘National Enquirer’, que le “Brad Pitt bis” se donnerait en spectacle sur Instagram, entre poèmes surréalistes et confidences vaporeuses. Sur fond de “Château de Miraval” (déjà associé à l’acteur dans d’autres affaires), ce double multiplie les déclarations énigmatiques : “Je t’aime plus que la douane ne m’arrête”, glisse-t-il régulièrement, mélange d’excuses improbables et d’amours impossibles.Aucune enquête, ni par la police, ni par des médias reconnus tels que GQ Magazine, n’a pu établir l’existence réelle d’un clone ou d’une affaire Malibu impliquant Brad Pitt. Ce sont des deepfakes soigneusement élaborés et des montages IA qui trompent les observateurs, parfois de façon troublante, poussant certains à croire à ce scénario hollywoodien. Les escrocs, souvent basés au Nigéria ou en Espagne, perfectionnent leur art : photos volées, vidéos truquées, et même la création de prétendus alter egos sentimentaux – sans qu’on puisse jamais prouver le moindre fait concret. Les témoignages affluent, pour certains “le clone semblait réel, on y croyait presque”, raconte une victime espagnole, avant que tout s’effondre.La prudence reste de mise : quand les rumeurs prennent le dessus sur les faits, la frontière entre fiction et réalité devient vite floue. (Et ce n’est pas la première fois qu’une célébrité se fait usurper son identité, même Keanu Reeves aurait été ciblé par des arnaques similaires.)

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Soyez vigilant sur les réseaux : vérifiez l’authenticité des profils et ne transférez jamais d’argent à la légère.

La victime française : Anne, 830 000 euros de rêve brisé

Architecte renommée et décoratrice d’intérieur, Anne, 53 ans, illustre à sa manière le drame des victimes piégées par une histoire trop belle pour être vraie. Tout démarre à Tignes, une station au décor alpin quasi irréel. À force de messages quotidiens pleins de tendresse, de photos bien trop parfaites, elle bascule progressivement dans l’univers du faux Brad Pitt, persuadée d’un amour authentique.On comprend la dérive : soirée après soirée, Anne verse, sans réellement mesurer le danger, plus de 830 000 euros. Les justifications sont systématiques : cadeaux bloqués à la douane, voyages repoussés pour cause d’affaires urgentes, promesses de vie commune, à croire que chaque paiement ouvrirait la porte du bonheur. “Sa voix à l’accent étrange, parfois un peu décalé, m’a convaincue. Il semblait si pressé, si malheureux…”, confie-t-elle à France Télévisions.Les reportages se multiplient, la presse s’empare du scandale (France Télévisions, Legend Story, même TF1 dans Sept à Huit), mais la version d’Anne suscite aussi une cruelle vague de cyberharcèlement. Les réseaux, impitoyables, la submergent de railleries et d’insultes déguisées. Hospitalisée pour une dépression sévère, Anne devient malgré elle l’emblème des ravages psycho-émotionnels que provoque une arnaque sentimentale à grande échelle.

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Apportez votre soutien aux victimes, relayez leurs témoignages et orientez-les vers les ressources spécialisées.

Quand le rêve numérique devient piège

Spectaculaire dans sa mise en scène, cette affaire interroge : peut-on encore faire confiance à qui que ce soit derrière un écran ? La fascination pour les stars et la crédulité sentimentale fusionnent dans une mécanique redoutable. L’histoire du “clone Brad Pitt à Malibu” questionne la légitimité des échanges virtuels, mais soulève aussi un vieux débat philosophique sur l’identité numérique : est-on encore soi-même quand tout peut être copié, truqué ou simulé par IA ?Les deepfakes se perfectionnent, les escrocs se professionnalisent — aujourd’hui, les fraudes sentimentales explosent, en France comme ailleurs. Un simple clic, une photo séduisante, et tout peut basculer. Personne n’est finalement à l’abri, y compris les profils les plus alertes.

L’escroc derrière les masques : la traque du brouteur nigérian

Il y a derrière cette supercherie un homme, ou plutôt un réseau. Le “Brad Pitt” de Malibu n’existe que grâce à la prouesse technique d’un brouteur nigérian, expert en IA et manipulation vidéo. Victor Baissait, chasseur de brouteur (spécialiste de la lutte anti-fraude) le disait lors d’un entretien fictif pour TF1 : “Le danger, c’est la manipulation psychologique sur mesure, qui s’adapte à chaque cible.”La brigade financière française remonte inlassablement la piste : montages bitcoin suspects, faux profils familiaux (Jane Etta Pitt, censée être la mère de Brad Pitt), et virements en cascade. Marwan, hacker réputé, scrute la toile à la recherche d’identités fantômes dans les flux cryptés — une chasse parfois sur le fil, car l’auteur change régulièrement d’adresse IP et d’appellation.

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